Qu’un chien soit réactif ou non, qu’il soit de « race » ou non, qu’il soit petit ou grand, chaque chien a des besoins fondamentaux.
Les besoins fondamentaux, ce sont des besoins importants, voir même vitaux, qui permettent à un individu d’atteindre un niveau de bien être suffisant pour se sentir bien. Ces besoins sont une nécessité et non une option.
Lorsqu’un chien présente des comportements gênants, il n’est pas rare de constater que ces besoins fondamentaux ne sont pas comblés, ou pas correctement.

Besoins physiologiques
Les besoins physiologiques sont les besoins primaires liés à la survie. Le fait de manger, boire, dormir, respirer, éliminer, d’éviter les douleurs et pouvoir se mouvoir.
Ne pas combler ces besoins met en péril la vie du chien, c’est pourquoi ils sont considérés comme des besoins vitaux. Mais combler ces besoins n’importe comment, n’est pas forcément synonyme de qualité de vie pour autant.
ALIMENTATION
L’alimentation joue un rôle considérable sur le comportement du chien. « Dis moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es » est donc aussi valable pour les animaux.
On ne s’imagine pas toujours à quel point une alimentation saine peut changer radicalement les choses.
Le chien est un carnivore opportuniste, son régime alimentaire devrait donc être principalement composé de viandes, d’os et de fruits et de légumes frais. Plus son alimentation sera fraiche, plus elle sera saine et plus il sera en santé physique et morale.
Barf, ration ménagère, ou bien croquettes de bonnes qualités, chaque chien pourra trouver son bonheur par rapport à ce qui lui convient le mieux.
Pour se renseigner sur certaines manières de nourrir son chien, vous trouverez des liens pour plus d’informations dans la rubrique « ressources » du site.
Avoir de l’eau fraîche à disposition est aussi un besoin fondamental. Les restrictions en eau pour faciliter un apprentissage ne sont jamais recommandées! Pour le bon fonctionnement du corps, chacun doit pouvoir boire lorsqu’il en ressent le besoin.
Si on suspecte un chien de boire de trop grandes quantités, il est conseillé un « check up santé » chez le vétérinaire pour vérifier un éventuel problème de santé.
Le besoin de repos est également important à prendre en considération:
Nombreux sont les chiens à manquer d’activités au quotidien et à s’ennuyer profondément, mais certains sont cruellement en manque de repos. Soit parce qu’on leur offre trop d’activités, soit parce qu’ils sont sur-sollicités par leur environnement.
Trop de choses à faire, trop de stimulations, pas assez de temps de repos et de détente peut aussi amener à une certaine dose d’irritation, d’excitation, et par conséquent de réactivité. Apprendre à ne rien faire et à se reposer commence à devenir aussi une nécessité pour certains chiens, souvent en corrélation directe avec ce même besoin chez leurs humains.
Besoins de sécurité
La notion de sécurité aussi est importante. D’abord, se sentir en sécurité dans sa maison, dans son cadre de vie, au contact de sa famille. Et ensuite, se sentir en sécurité dehors, à l’aise de se promener sans avoir peur à chaque fois que quelque chose de nouveau apparait.
Concrètement, ça se manifeste comment:
– Être entouré et ne pas se retrouver tout le temps tout seul dans le jardin ou la maison et être livré à lui même.
– Avoir quand même un espace de couchage un peu excentré et un coin pour s’isoler en cas de besoin et où il ne sera pas dérangé. (notamment lors de la présence d’enfants à la maison)
– Avoir une communication et une attitude cohérente, juste et bienveillante pour se sentir en totale confiance avec ses humains.
– Avoir été familiarisé en douceur, en ayant permis au chien de prendre confiance dans un environnement inconnu jusque là.
Un chien anxieux, réactif chez lui ou en extérieur est un chien qui ne sent pas en sécurité.
besoins d’activités au quotidien
Comme tout individu, un chien a besoin d’activités physiques, mais aussi cognitives pour se sentir bien.
Il a besoin de bouger et de faire de l’exercice hors jardin – ou balcon – pour explorer son environnement et prendre l’air à minima. 1h de sortie minimum PAR JOUR serait le besoin moyen pour un chien adulte. A moduler en fonction du besoin de chaque chien et de l’environnement dans lequel on l’emmène. (le niveau de stimulation ne sera pas le même entre ras campagne et centre ville)
Mais inutile de le faire courir partout dans tous les sens, après n’importe quoi et n’importe comment en état d’excitation permanente. Entretenir l’excitation n’aura pas le même effet que d’avoir des activités calmes et de détentes sur son comportement quotidien. Les chiens ont surtout besoin de renifler et d’explorer des environnements différents.
Certains chiens réactifs à l’extérieur peuvent avoir besoin de moins, ou part petite coupure pour ne pas se sentir immergé dans un environnement anxiogène. Plus l’environnement est riche, plus il va être anxiogène. Il faut donc sortir moins longtemps ou trouver un environnement plus calme.
Certains chiens réactifs à la maison sont, eux, souvent en manque d’activités à l’extérieur et manque de familiarisation ainsi que de dépenses saines.
Certaines activités calmes à la maison permettront également une bonne fatigue comme des jeux d’occupation autonome:
Recherche de nourriture, jouet distributeur, os à mâcher, kong fourré, bouteille en plastique, carton à déchiqueter, bois de cerf, faire de la recherche de jouet cachée, etc…
besoins sociaux
Le chien est une espèce sociale. De ce fait, il a besoin de communiquer avec les autres.
Un chien isolé est un chien malheureux. Mais un chien obligé à trop de contacts de mauvaises qualités va l’être tout autant.
Être un être social ne signifie pas être ami avec tout le monde et devoir tout subir et tout accepté.
Les chiens réactifs sont souvent des chiens isolés, mais également des chiens ayant subit trop de mauvaises rencontres.
Ils ont besoin de contacts avec les humains. Les leurs en priorité. Être touché, caressé, manipulé par les inconnus à tout bout de champ n’est pas un contact social souhaitable. En revanche, ils ont besoin de pouvoir les côtoyer, les observer et se sentir à l’aise à l’idée de les croiser et d’avoir une interaction sociale de temps en temps à condition qu’on le leur ai demandé.
Ils ont aussi besoin de contacts avec leurs congénères. Mais de la même manière, tous les congénères ne sont pas à mettre dans le même panier. Chaque chien à son tempérament, son individualité, sa personnalité et tous les congénères ne seront pas agréables à côtoyer. Plutôt que de privilégier la quantité en voulant à tout prix lui faire rencontrer un nombre de chiens en quantité industrielle ou en prenant les premiers venus, il vaut mieux privilégier la qualité en choisissant bien les rencontres qu’il va faire.
besoins d’utilité
Si le chien existe tel qu’il est aujourd’hui, c’est parce qu’il a été utile à l’homme, et qu’il a été sélectionné pour cela depuis des milliers d’années. Mais aujourd’hui, nombreux sont ceux qui n’ont plus de tâche définie à part celui d’être un chien de compagnie. Comme beaucoup d’êtres sociaux, la notion de contribution communautaire peut se poser chez le chien également.
Est-ce donc illogique de penser que pour ses raisons, nos chiens peuvent ressentir un besoin profond de contribution, de collaboration et donc d’utilité?
De ce fait, nombreux sont ceux qui vont s’octroyer une tâche sans qu’on ne leur ai rien demandé (mais ce n’est pas parce qu’elle n’est pas demandée, qu’elle n’a pas été projeté dans votre inconscient). Celle de protection la plupart du temps. La votre ou celle du jardin. Ceux qui vont faire fuir chat et oiseaux ne seront pas particulièrement embêtés, mais quid de ceux qui ne vont laisser rentrer personne ou qui ne vous permettront plus de discuter dans la rue en pensant faire « le job »?
Faire quelque chose d’utile, avoir une tâche à accomplir peut, faire partie des notions de bien être à observer. Cela peut être des choses de tous les jours, comme vous aider à porter vos courses pour les ranger (pas la viande, faut pas déconner!), vous aider à jardiner ou à bricoler en vous apportant les outils (c’est très rigolo d’apprendre à donner le tournevis ou la clef plate)… Il y en a bien qu’il leur apprenne à leur apporter une bière dans le canapé! Pourquoi pas, après tout!
Du moment que l’apprentissage ce fait dans le jeu et que tout le monde y prend du plaisir!
Mais cela peut être aussi quelque chose de plus spécifique, comme faire du troupeau, de la recherche, du pistage, une activité dans lequel le chien pourra s’épanouir.
Le but étant:
– D’apprendre de nouvelles choses
– De collaborer avec son humain, de faire un travail d’équipe ( pas d’être un faire valoir, ni un esclave)
– De progresser dans ses nouvelles compétentes
– De se donner un objectif (atteignable, sans pression, sans violence pour y parvenir!)